Un pas après l'autre. La journée touchait presque à sa fin, et on semblait entendre dans les couloirs des bruits de pas. Mais comme toujours, c'était des bruits incroyablement discret, de tel sorte que vous en venez à douter de leur véritable existence. Dans ce genre de situation, il y avait alors deux genres de personne : ceux qui, d'un certain côté naïvement, vont remettre ce bruit sur le compte de leur imagination auditif, et les autres qui, beaucoup plus lucidement, vont commencer à s'inquiéter des bruits se rapprochant. Il n'y a que peut de personne qui peuvent se venter de croiser un élit sans ressentir aucun sentiment de peur quelconque ou de méfiance hors du commun. Après tout, ce sont des machines à tuer, des êtres "dressés" uniquement pour remplir les missions confier par le directeur. N'est ce pas ? C'était en tout cas ce qu'on disait d'eux, et même si ce n'était pas entièrement vrai, il y a avait une part inquiétante de vérité. Alors les quelques personnes en ce jour qui entendirent les pas légués, presque inaudible, qui ne pouvaient qu'appartenir à Silence revirent pour la plus part leur trajectoire. Elle n'était pas connue dans la prison pour ses tueries incroyables ou autre. Normal, elle n'en faisait jamais sur ordre ou si la personne le voulait, comme elle le disait elle même. Loin de toute signification de sentiment, un esprit pourtant incroyablement logique, ne commençait pas à la menacer en disant " Aller, vient me tuer, essaye " car elle viendra et fera sûrement plus qu'essayer. Mais ne parlons pas de cela, il n'y a eu que très peu d'écart de ce genre depuis qu'elle est ici, un ou deux tout au plus,et tout cela est déjà oublié de son propre côté. En même temps, voir une élite qui passerait son temps à pleurer le corps de ceux qu'elle a tuer, ne serait ce pas incroyablement paradoxale et surtout idiot ? Bien sur que si. Sur sa chevelure blanche, il n'y avait pas la moindre trace de sang, pourtant on pouvait voir que quelques goûtes avaient réussit à atterrir sur son coup, faiblement caché par sa chevelure de manière inconsciente. Elle portait une longue robe bleu, presque toujours la même de toute manière, qui tombait jusqu'à ses genoux. Il faisait assez chaud en ce moment, alors à part sa robe et ses chaussures, elle n'avait pas besoin de grand chose, même si elle avait toujours préférée les enlever pour marcher.. Mais bon, aujourd'hui elle n'allait pas voir n'importe qui, se ramener devant lui pied nu ne serait pas réellement la meilleure idée possible. Dans sa main droite, elle tenait un sac. Pas vraiment très volumineux, assez discret en réalité, d'un noir étonnant semblant cacher quelques petites choses de valeur. En même temps, c'était le cas. C'était l'objet que lui avait demandé le directeur et qu'elle ramener comme il l'avait voulu avant la fin du jour. Arrivant devant la porte, elle marqua un faible temps d'arrêt. Frappa. Puis entra aussi tôt.

Le bureau avait toujours était grand à son goût, peut être même un peu trop grand. Elle avait tellement était habituée au pièce de taille vraiment petite ou moyenne qu'elle ne se sentait pas du tout à sa place dans un tel univers. Silence ne voyait de toute manière pas l'intérêt pour une personne comme elle d'avoir une pièce aussi grande. Que ferait elle de temps de place ? Sa chambre, ou plutôt dans le cas actuel des choses, sa cellule lui convenait à merveille. Plus que tous les autres sûrement. Il n'y avait encore que très peu d'élite, et cela ne la dérangeait pas non plus. Plus d'élite signifie forcément une baisse des activités pour elle, et elle avait besoin, besoin de faire quelque chose. Elle ne pouvait pas passer ses journées dans un lieu à réfléchir et, même si de temps en temps elle le faisait sans peine, tous les jours, c'était impossible. Elle repéra enfin son chef des yeux et vint poser le sac avec une douceur que peu lui connaissait sur la table avant de s'incliner légèrement.

- Voilà Monsieur. Tout c'est passé comme convenu, la personne ne c'est aperçue de rien et j'ai ce que vous m'aviez demandé. J'espère que cela suffira à votre bonne humeur

Cette dernière phrase était une habitude chez elle. Se souvenait toujours de l'énervement de son père quand elle échouait quelque part, elle avait gardée en tête la pensée qu'une mission réussit apporterait forcément la joie chez le directeur. C'était parfaitement logique pour elle, et si cela ne marchait pas, elle pouvait toujours partir faire une autre mission

Silence appréciait vraiment le calme. C'est pour cela qu'aller dans le bureau du directeur ne la dérangeait jamais. Déjà parce qu'il n'y avait pas lieu d'être déranger, ensuite car elle devait bien faire un rapport de mission à son supérieur, et ensuite parce qu'on aurait dit une petite bulle dans ce monde. Ses yeux se baladèrent sur le bureau en désordre sans ressentir le besoin de le juger d'une quelconque manière. Elle n'avait jamais fait ça et elle n'allait pas commencer aujourd'hui de toute manière. Le directeur était réellement la seule personne qu'elle respectait dans ce lieu. Peut être parce que dans un sens il lui rappelait cette figure de père .. non, il était bien trop différent. Mais il avait su gagner son respect d'une manière bien étrange. Les phrases habituels de retour de mission comme là était devenu un repère pour elle, et la simplicité de l'homme qui se tenait devait elle avait de quoi forcé le respect. Une simplicité apparente, sûrement, mais bon. Les autres personnes ici n'étaient pas à son goût. Les rebelles étaient trop bruyant et elle ne voyait pas l'intérêt de leurs actions vaines dans l'établissement. Les soumis étaient juste soumis et ne servaient réellement pas à grand chose. L'équipe médical faisait son boulot, point barre. La direction dirigeait et la seule personne qui restait pouvant un temps soit peut intrigué une personne comme Silence était Ulrich Breslin. Homme de presque trente ans, il faisait parti de ses gens dont on dit que leur apparence est " agréable à regarder ". Mouais, c'était pas faux, en même temps elle n'avait jamais pu mettre le mot moche sur quelqu'un, ou même beau. Pour elle, chaque humain était agréable à regarder. C'était mal ? Peut être, elle n'en savait rien.

Avant de lui répondre, le directeur déplaça simplement le sac sans vérifier ce qu'il y avait à l'intérieur et la jeune femme savait à partir de ce moment qu'elle avait réellement réussit. Sa mission était terminée. Elle ne relâchait pourtant aucune tension dans son corps qui était perpétuellement en action, même si elle avait apprit ici à ne pas le montrer. Elle l'écouta en silence, sagement, et attendit qu'il eu finit, totalement finit, pour secouer la tête négativement.

- Avec tout mon respect, je ne suis pas fatiguée, alors si je peux faire autre chose, dite le moi.

"fier de toi" .. Oui, il était aussi la seule personne à lui dire qu'il était fière d'elle. La première fois qu'il lui avait dit cela, elle n'avait pas comprit et avait été surprise. Elle avait passée les jours suivants à y penser puis finalement cette phrase, cette marque de fierté était presque devenu un but à atteindre. Et puis, il était de bonne humeur ! Elle repensa rapidement à sa mission et passa une main dans une petite sacoche accrochée à sa taille. Elle en ressortie un mouchoir blanc taché de quelques goûtes de sang qui venait indéniablement du même corps que la goutte sur son cou. Elle pencha très faiblement la tête sur le côté, sortant un petit chat noir du papier. Elle le posa à la suite du sac sur la table, relevant les yeux vers le directeur

- Savoir que vous êtes de bonne humeur est le principal, mais un homme a eu une réaction étrange. J'ai fait disparaître son corps, mais avant de le tuer, il a serré dans ses mains cette chose en chantonnant, ne se débattant presque pas.. Je ne comprend pas pourquoi il a fait cela alors qu'il allait mourir.

Elle rabaissa ses yeux sur la petite statuette. Elle avait encore pas mal de chose à apprendre des gens, elle le savait. Mais le chant de l'homme avait fait ce que personne n'avait jamais réussit. Elle avait été .. un peu mal à l'aise. Et elle ne savait pas ce qu'elle devait en déduire. Même si la mission avait été réussit en tout point.